CONFESSION À DEUX GRAMMES CINQ

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Le soleil brule. Toute vie s’est éteinte. J’attends avec hâte la rentrée de septembre. Je bois tout seul et crache encore une fois des maux grotesques adressés à moi même. Je rêve de grandeur à moi l’auto destruction en bandoulière. Je ne suis que petitesse étriquée. Misérable heure du soir qui commence aux aurores, je me traine dans l’angoisse évitant les miroirs. Il a pas fier allure l’Artiste à l’heure des comptes. « Regardez la votre idole ». Sa grosse bite au sperme crouté au bout du gland , incapable de tout, n’hésitant pas à vous vendre son intimité pour soigner ses maladies mentales. Enfin vendre est un grand mot … Impossible d’aligner trois lignes intéressantes et nouvelles. Ma vie n’est qu’un incessant cycle d’échecs cataclysmiques aux trop rares oasis. Je ne sais que salir la pureté et pourrir le sublime. Le chaos a élu domicile en moi. Si seulement j’avais peur du ridicule. Je ne suis qu’un soumis sans énergie. Aucune volonté pour rien: tout défile devant mes yeux sans que je ne bouge. Regardez moi bien, j’espère que ça vous plait de voir mes tripes et mon trou de balle. Vous venez pour ça, non ? Admirez la beauté fragile du crève la dalle ! Ça vous plait ? Vous vous délectez ? Vous en voulez toujours plus ?

 

Et surtout ne venez pas me prendre de pitié ! Gardez vos cœurs et vos yeux qui pétillent ! Je ne veux pas de votre affection. Je ne vous aime pas, vous n’êtes qu’une bande de crétins stupides suiveurs sans vie. Allez vous faire foutre et dégagez d’ici. Regardez ma haine, ma colère, ma laideur. La débilité n’est pas un sain spectacle.

 

Ah t’en veux du vrai, ah t’en veux du vécu, ah t’en veux du spectacle, ah t’en veux encore …

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(ImanaMeteora m’a fait le bonheur d’interpréter mes mots. Vous pouvez l’écouter ici .)