ÉTAT D’ÂME

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Au delà des apparences, au delà de la morale, au delà de la logique, au delà de la bien-pensance, je refuse d’atterrir. Inspirer le monde et expirer ses malheurs. Inspirer et expirer sans fin, encore, toujours plus, toujours plus loin, de plus en plus profond. Je me révèle à moi même au fond de ma propre folie et de mes fragilités. Je nous vois tous dans nos illuminations. Je suis celui qui sait, celui qui sent. Je n’ai plus peur. Je n’ai jamais été aussi fort que dans cette détresse ensoleillée.
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Ici les orages succèdent au ciel bleu dans un rythme effréné. Le feu des cieux me donnent l’amour. Les larmes du grand-haut me lavent. La grande étendue bleue m’apaise. Les nuages m’enveloppent de leur labyrinthe.
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J’irai jusqu’à l’épuisement total. Je ne m’arrêterai que lorsque mes derniers muscles m’abandonneront ou que ma cervelle explosera de tant de savoirs.
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Je ne suis plus de votre monde. Je ne l’ai jamais été.
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Je vole.
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